dimanche 24 septembre 2023



LA PAVLOVA AUX FRUITS ROUGES : UN DESSERT EXQUIS, UNE HISTOIRE FASCINANTE !

La cuisine est-elle un art ou une science ?  Probablement les deux !  Dans la recherche de la perfection et du meilleur goût, les grands chefs cuisiniers procèdent souvent par essais et erreurs, comme des scientifiques.  Parfois sur de longues et frustrantes périodes parsemées d'échecs.  Une fois le goût satisfait, il reste la présentation artistique à soigner pour obtenir un «chef-d'oeuvre» !


C'est de cette façon que le chef australien Herbert Sachse a mis au point ce qui est considéré comme la recette «définitive» du dessert appelé «la pavlova»:  Ça s'est produit en 1935, à l'Esplanade Hotel, dans la ville de Perth, en Australie.  En gros, la pavlova est une meringue blanche garnie de crème fouettée et de fruits frais.


En 1973, dans une entrevue accordée au «Woman's Day», le chef Sachse a expliqué que son but, en 1935, c'était de créer un gâteau qui ne serait ni trop dur, ni trop crouteux; avec un dessus juste assez croquant; et une consistance moelleuse, semblable à celle de la guimauve.  Il a réussi ce tour de force après un mois d'échecs et de recommencements laborieux.




Les Australiens sont fiers de la réalisation du chef Sachse, et ils se targuent d'avoir inventé cette merveille culinaire qu'est la pavlova.  Mais leurs voisins du Pacifique, les Néo-Zélandais, contestent la paternité australienne de la pavlova, en prétendant que c'est eux qui détiennent le secret de la première vraie pavlova.  Ils se réfèrent à la publication d'une recette de pavlova dans la revue régionale «Dairy Farmer's Annual», datant de 1929.

À cette époque, Anna Pavlova (née à Saint Pétersbourg, Russie, en 1881, décédée à La Haye, Pays-Bas, en 1931), la méga-star du ballet classique, était en tournée dans leur pays, et c'est en son honneur, -et à cause de sa légèreté légendaire assortie de charme, de poésie, et de grâce-, que le sublime dessert de meringue légèrement feuilletée, a été nommé.  Par les Néo-Zélandais !  «Pas par les Australiens», affirment avec conviction, ceux que l'on appelle aussi les «Kiwis».  C'est une question de fierté nationale !

Une querelle (amicale) sévit depuis ce temps-là, et chacun trouve des arguments en sa faveur pour se disputer le crédit d'être à l'origine de ce prestigieux dessert connu et savouré maintenant dans le monde entier.



La gentille chicane a été prise au sérieux ces dernières années, alors que deux amis, le Docteur Néo-Zélandais Andrew Paul Wood, et l'Australienne Annabelle Utrecht (photo ci-dessus), ont entrepris des recherches approfondies pour enfin trouver vraiment qui, des deux pays voisins du Pacifique, était la contrée d'origine de la pavlova.

Leurs recherches ont duré sept ans !  Ils ont fouillé dans de vieilles archives, des milliers de journaux ou des revues anciennes, des centaines de vieux livres de recettes de plusieurs pays, examinant même de près les détails de certains tableaux peints il y a très longtemps.  Un véritable travail de moine !  Leurs découvertes ?  Ni les Australiens, ni les Néo-Zélandais n'avaient raison !  Ce qu'ils appellent la pavlova date d'au moins deux siècles avant 1930 !

Annabelle Utrecht a même essayé toutes les vieilles recettes qu'elle et le Dr Wood ont trouvées dans les anciens documents.  Elle les a testées avec des dégustateurs triés sur le volet pour savoir si oui ou non il s'agissait de pavlova.  Les réponses variaient.  Car il est difficile de définir  vraiment ce qu'est une authentique pavlova.

L'ANCÊTRE  DE  LA  PAVLOVA  :  LE  SPANISCHE   WINDTORTE

Si on restreint la définition de la pavlova à un simple dessert à la meringue, alors, on peut reculer jusqu'au Moyen Âge, en Afrique, pour trouver un met qui y ressemblerait.  Dr Wood a en effet retrouvé une recette de l'ancêtre de la pavlova dans un vieux livre arabe syrien daté du 13e siècle.  Sans être une meringue, le dessert en question est une pâtisserie semblable, à base de blancs d'oeufs, recouverte d'un sirop sucré.  Cette recette aurait évolué, par la suite, dans les pays africains contrôlés par le Portugal, avant de parvenir dans la péninsule ibérique, via les conquêtes des Maures.

Les deux chercheurs ont également retrouvé les traces d'une pavlova dans les pays de langue germanique, au début du 19e siècle, à l'époque des guerres napoléoniennes.  Fuyant devant les envahisseurs français, beaucoup d'habitants de l'Europe Centrale ont émigré un peu partout dans le monde, y compris aux États-Unis, en Grande-Bretagne, et en Russie.  Ils ont apporté avec eux, leurs recettes s'apparentant à la pavlova.  Recettes qui se sont ensuite répandues dans leur pays d'adoption.

D'après le Dr Wood, bien qu'il soit difficile d'établir avec certitude l'origine de la vraie pavlova, telle qu'on la connaît aujourd'hui, son choix, parmi les nombreuses découvertes faites avec son amie Annabelle, serait de donner le crédit de l'invention de cette merveilleuse recette à un genre de gâteau que l'on appelait «le Spanische Windtorte» (photo ci-dessous, en version moderne), un dessert autrichien qui consistait en une meringue en couches (feuilletées légères) superposées, remplie de crème fouettée et de fruits.



Ce genre de soufflé, ou cette pavlova "ancestrale", serait apparue dans les cuisines espagnoles d'aristocrates gravitant autour de la puissante famille de la monarchie des Habsbourg, aussi tôt qu'à la fin du 16e siècle, et au début du 17e, ainsi que de manière plus répandue en Europe, à la fin des années 1700.

C'est surtout la composante des fruits qui différencie les nombreuses versions de pavlova, que l'on retrouve un peu partout sur la planète.  En Nouvelle-Zélande, le principal fruit utilisé est évidemment le kiwi.



En Australie, on choisit plutôt la mangue, et les fruits tropicaux, ou de la passion (grenadille, papayer, grenadelle, passiflore, etc).

En Grande-Bretagne, c'est la fraise qui entrait surtout dans la composante "fruit", de la pavlova.  Certaines adaptations plus anciennes incorporaient surtout des noix hachées.

Dans un prochain article : un survol de pavlovas les plus appétissantes les unes que les autres; de même que ma recette préférée, avec un moyen de sublimer encore plus ce dessert de rêve !  C'est à ne pas manquer !  À bientôt ! 

mardi 28 février 2023



UN DÉLICIEUX DESSERT D'HIVER FACILE À FAIRE : LE CRUMBLE AUX FRUITS.


C'est un dessert créé en Angleterre au début du XXe siècle, et qui s'inscrit dans l'ancienne tradition des fameux poudings anglais.  Populaire dans plusieurs pays, il se décline en plusieurs variantes et en diverses appellations : crumble, croustade, émietté, dump cake...

La version la plus classique est celle aux pommes, parfois jumelée à de la rhubarbe.  À l'origine c'était d'abord un dessert de Noël ou de la fête de l'Action de Grâce.  Mais pourquoi s'en passer le reste de l'année ?!  Il est possiblement un peu lourd pour la saison estivale, mais il est parfait pour la saison froide !

S'il est si populaire, c'est aussi parce qu'il est si facile à faire.  Un dépanneur de choix quand des invités s'annoncent à l'improviste !  Mais c'est toujours un succès, et les convives en redemandent !  Et ils veulent la recette !



Celle-ci est simple, et elle peut être adaptée à toutes les sauces.  La plus éblouissante, puisqu'il est question ici de DESSERTS SPECTACULAIRES, est probablement la croustade au chocolat Turtle, avec un mélange à gâteau Forêt Noire.  Coiffée de crème glacée, de caramel, de sirop d'érable, de coulis, de crème chantilly ou de costarde, c'est vraiment très sucré et «cochon» comme dessert !  Un peu trop calorique...peut-être ?

La recette classique est sans doute plus sage et non moins délicieuse.  Pour ma part, je préfère les crumbles à un seul fruit.  Car les mélanges de plusieurs fruits ne sont pas tous heureux.  Bien que la préparation de ce dessert est simple et facile, il faut tout de même prendre quelques précautions pour ne pas la gâcher. 

Ainsi, il faut prendre garde de ne pas choisir des fruits qui contiennent beaucoup d'eau.  Pendant la cuisson, l'eau de ces fruits détrempera la croute du crumble et le résultat sera mauvais.

Pour éviter un tel désagrément, il est conseillé d'insérer une fine couche de biscuits écrasés, ou émiettés, entre la pâte et la garniture du crumble, afin que l'eau des fruits soit ainsi absorbée.  Une cuisson prolongée, à plus faible intensité (180° C) peut également aider à régler ce problème de dilution de la pâte par l'eau.



En général, pour ce genre de recette, on utilise du sucre (ou de la cassonade), de la farine, du sel, et de la matière grasse.  On peut aussi remplacer une partie de la farine par des flocons d'avoine ou des biscuits écrasés.  Dépendamment des goûts et des pays, on incorpore également à la recette des noix, des pistaches, des amandes, des raisins, des pépites de chocolat, des fruits secs, de l'orge ou du muesli.

Mais on peut faire moins compliqué !  Les fruits sont généralement déjà sucré naturellement.  Et avec l'accompagnement sucré (crème glacée, sirop, caramel, etc), pourquoi ajouter du sucre blanc ou brun au début de la préparation de la recette ?  Pour ce qui est du sel, si vous utilisez déjà du beurre salé parmi vos ingrédients, pourquoi rajouter du sel, dont l'excès n'est d'ailleurs pas recommandé pour la bonne santé.

Si vous ne voulez pas vous casser la tête, et préparer la recette en peu de temps, il suffit de rassembler des ingrédients pratiquement déjà prêts à utiliser et à «domper» (d'où le nom «Dump Cake» en anglais) dans un plat à gratin rectangulaire.  Le crumble peut également se faire en verrine ou en tarte.

Voici une recette de crumble aux pommes et à la sauce aux canneberges.  Pour 12 portions, les ingrédients, -prêts à l'utilisation immédiate, et tous disponibles dans les marchés d'alimentation-, sont : 

  • seize (16) onces de sauce aux canneberges entières en boîte de conserve,
  • vingt-et-une (21) onces de remplissage à tarte, aux pommes, en boîte de conserve,
  • une boîte de mélange à gâteau jaune,
  • quatre (4) onces de beurre ramolli,
  • une demi-tasse de noix ou de pacanes hachées.
 
Préparation :

  • Préchauffez le four à 325° F.  Dans le fond d'un plat au gratin de 13 pouces par 9 pouces, épandre la sauce aux canneberges,
  • Ajouter, par-dessus cette sauce, le remplissage à tarte aux pommes,
  • Répartissez ce mélange de façon égale, en une seule couche plate, et saupoudrer, par-dessus, le mélange à gâteau jaune.
  • Étalez le beurre ramolli, sur ces mélanges,
  • Répandre ensuite, en couche égale, les noix hachées ou les pacanes hachées, par-dessus le beurre,
  • Cuire le tout de 65 à 75 minutes à 325° F.  Surveillez la cuisson car certains fours chauffent plus que d'autres et peuvent brûler le crumble.  Avant la fin de la période de cuisson, insérez un cure-dent, ou un testeur à gâteau, dans le centre de la croustade.  S'il ressort propre, cela signifie que le crumble est prêt.



À la place des pommes, et du mélange à gâteau jaune, vous pouvez employer d'autres fruits et d'autres saveurs de mélange à gâteau.  Le fruit souvent privilégié, et fréquemment utilisé, pour composer le crumble, est la cerise.  C'est un choix judicieux !



Mais vous pouvez aussi choisir : les cassis, les framboises, les pêches, les fraises, la citrouille, les ananas, les bleuets, les prunes, les mûres, les abricots...  Selon vos goûts !  Certains de ces fruits conviennent mieux quand ils sont combinés à d'autres.  N'ayez pas peur d'expérimenter, tout en ayant recours à votre bon jugement !  Bon appétit !

mercredi 21 décembre 2022



L'INCONTOURNABLE BÛCHE DE NOËL !


Lorsqu'il est question de desserts spectaculaires, la bûche de Noël vient en tête de liste !  C'est un incontournable du temps des fêtes !  Mais attention !  Réussir à faire soi-même cet appétissant dessert requiert une expertise certaine, bâtie sur une longue, et parfois pénible, période d'essais et d'erreurs !  Si vous manquez d'expérience ou de talent de pâtissier, mieux vaut acheter une bûche de Noël du commerce.

Ou, faites comme moi.  Si vous êtes pressés par le temps, achetez au marché un roulé suisse, ou des mini roulés suisses individuels, et, le jour de Noël, recouvrez-les de vos garnitures, glaçages, et décorations favoris. 

Si vous voulez quand même tenter votre chance avec une recette dont vous rêvez, préparez-vous à l'avance.  Le gâteau éponge, ou le roulé suisse qui constitue le «corps principal» de la bûche, doit avoir le temps de refroidir.  Il doit donc préférablement être cuit un jour ou deux avant le réveillon ou le repas de Noël.  Pour qu'elles soient fraîches et succulentes, réservez la confection et l'application des crémages et des garnitures de la bûche, pour le jour même de la dégustation.

Suivant la tradition, la bûche de Noël doit ressembler à un tronc, ou au plus gros bout d'une grande branche d'arbre.  C'est pourquoi le roulé suisse de base est à saveur et à couleur de chocolat, et son glaçage est généralement fait de chocolat fondant.  On peut y ajouter des fruits rouges, du sucre en poudre -pour imiter de la neige-, de la crème fouettée ou/et de la meringue.


Et vous pouvez choisir bien d'autres décorations comme : une petite hache de plastique rouge, un godendart miniature, une réplique toute menue d'un cadeau de Noël emballé, -ou d'un père Noël sur son traineau tiré par des rennes-, une imitation de feuillage de houx ou de boules d'arbre de Noël, des cristaux sucrés, des écorces de chocolat, des mini guimauves, des perles d'argent, des raisins, des cerises au marasquin, des amandes, des pacanes, des dattes, etc.  À votre fantaisie !

Bref, les idées de décoration varient presqu'à l'infini, selon les traditions de plusieurs pays.  Et en plus de la bûche de Noël et de ses garnitures, vous pouvez en savourer un morceau, dans votre assiette, avec de la crème, de la crème glacée, du coulis de fraise ou de framboise, du sirop d'érable, des confitures, des canneberges, du caramel, et tant d'autres gâteries encore !



Et si vous voulez vraiment impressionner vos invités, au réveillon, faire flamber une bûche de Noël glacée représentera tout un spectacle ! Surtout si vous avez éteint ou tamisé l'éclairage de la pièce où vous mangez.  Prenez des précautions en éloignant de la bûche, flambée au rhum, tout objet ou matière inflammable !



🎄 BÛCHE  DE  NOËL  CHOCOLAT-FRAMBOISE

Voici une recette de bûche de Noël «relativement» facile à réussir.  Elle comporte moins d'ingrédients, d'opérations multiples, et de manipulations délicates que beaucoup d'autres recettes nettement plus exigeantes.  Il faut la faire deux jours d'avance.  Elle exige une heure de préparation.  Et elle est bonne pour 12 personnes (donc, 12 morceaux).

🎅 Pour le gâteau ou le roulé en tant que tel, ça prend 120 g de sucre, et 120 g de farine, que vous tamisez.  Ensuite, fouettez 3 blancs d'oeufs avec 50 g de sucre.  Après, dans une terrine, faites blanchir puis mousser 5 jaunes d'oeufs avec 50 g de sucre.  Mettez 2 cuillerées à soupe de ce mélange dans 45 g de beurre fondu.

🎅 Incorporer délicatement les blancs d'oeufs aux jaunes d'oeufs, avec la farine et le beurre fondu. Sur une plaque tapissée de papier sulfurisé beurré, versez la préparation que vous venez de faire, en une mince couche lissée, d'une épaisseur de un centimètre.  Cuisez au four (230°) de 8 à 10 minutes, de façon à ce que ce mélange soit légèrement cuit.  Laissez refroidir.

🎅 Préalablement, vous aurez préparé un sirop qui servira à imbiber la pâte du roulé.  Pour ce faire, après avoir préchauffé le four à 230°, faites bouillir 80 g de sucre avec 10 centilitres (100 millilitres) d'eau.  Laissez refroidir, puis ajoutez 6 centilitres (60 millilitres) d'eau-de-vie de framboise.

🎅 Une fois votre pâte à roulé refroidie, retirez le papier de cuisson et déposez-la sur un nouveau papier.  Imbibez-la de sirop avant de la garnir.

🎅 Faites la garniture avec, d'abord, 50 g de beurre mou travaillé en pommade.  Faites bouillir 110 centilitres de lait.  Retirez du feu et incorporez 160 g de chocolat, de type "guanaja" de Valrhona, en 3 ou 4 fois, en tournant à la spatule.  Dès que ce mélange est lisse, ajoutez 160 g de beurre, sans trop remuer.

🎅 Étalez cette garniture sur la pâte servant à faire le roulé, et qui aura précédemment été nappée de 300 g de confiture de framboise tiédie.  Puis, en serrant, roulez le tout en bûche.  Égalisez les extrémités.

🎅 Enfin, préparez le glaçage en râpant 150 g de chocolat noir mélangé à 10 g de cacao en poudre.  Incorporez ce mélange, en 3 fois, à 15 centilitres de crème UHT portée à ébullition.  Laissez refroidir.

🎅 Nappez la bûche avec ce glaçage.  Faites des stries à la fourchette.  Décorez avec une barquette de framboises fraîches.

Servez cette délicieuse bûche de Noël à vos convives, et régalez-vous !



Joyeuses Fêtes à Tous, Petit(e)s et Grand(e)s !    

LA  SALADE  DE  FRUITS  AMBROSIA  :  UN  DESSERT  VITE  FAIT,  IDÉAL  POUR  LA  SAISON  ESTIVALE  ET  LES  JOURS  DE  FÊTE  ! L'été est ...